Programme de soutien spécialisé pour jeunes adultes avec le TSA

Au Québec, les personnes de 4 à 21 ans qui sont atteintes de troubles du spectre de l’autisme ont le droit d’être scolarisées et de recevoir du soutien gouvernemental. Mais qu’arrive-t-il lorsque ces personnes sont considérées comme étant «trop âgées» pour être admissibles à ces services?

Aider cette population croissante de jeunes adultes est ce que vise le Programme de soutien spécialisé aux jeunes adultes, un projet pilote novateur de l’Agence Ometz.

D’abord lancé en 2015, le programme développé par l’Agence Ometz vise les 18 à 30 ans qui vivent avec un trouble du spectre autistique léger, ou avec des défis intellectuels légers, souvent associés à des problèmes de santé mentale.

«Chacun de ces jeunes adultes passe entre les mailles du filet des services publics», affirme Amber-Lee Shattler, directrice du programme et intervenante pour les services de soutien en santé mentale. Elle explique que les parents ressentent souvent beaucoup de stress, car ils doivent s’assurer que leur enfant reçoit le soutien approprié et qu’il/elle se fait une place au sein de la communauté.

Ce nouveau programme offre des services intensifs, incluant la gestion de cas, du counseling et du soutien, une mobilisation pour assurer l’accès à toutes les ressources publiques disponibles. Il y a aussi des ateliers qui ont pour but d’améliorer l’autonomie ainsi que les compétences sociales et aussi l’atteinte d’objectifs personnels et professionnels. 20 jeunes adultes sont actuellement inscrits au programme, et la liste d’attente est en croissance, nous dit Amber-Lee Shattler.

«Certaines des personnes qui viennent nous voir ont déjà reçu un diagnostic, mais d’autres, sans diagnostic formel, partagent combien, il leur a été difficile de poursuivre des activités universitaires et sociales», dit-elle. «La plupart expriment un besoin de soutien et d’encadrement soutenus, car ils ont besoin d’aide pour naviguer dans leurs communautés.»

Amber-Lee Shattler dit qu’il s’agit souvent d’enseigner des compétences de vie essentielles à ses clients, comme de planifier des repas sains et abordables. Il peut aussi s’agir de les accompagner pour faire des courses, pour faire l’épicerie et pour apprendre à utiliser le réseau de transports en commun de Montréal. Individuellement ou en groupe, les clients de Amber-Lee Shattler peuvent suivre des cours d’informatique et participer à un programme d’évaluation professionnelle. Toutes les deux semaines, elle organise un atelier culinaire où les participants travaillent en équipe pour décider d’un menu, cuisiner, manger et effectuer la tâche qu’ils aiment le moins : le nettoyage! plaisante-t-elle.

«Le travail en groupe est tellement bénéfique», dit Amber-Lee Shattler, ajoutant qu’elle offrira prochainement deux ateliers supplémentaires pour enseigner des compétences essentielles : la nutrition et l’exercice, et la gestion du temps. Elle explique que l’objectif principal du programme est de soutenir ses clients en leur permettant d’accroître leurs liens avec la communauté, en encourageant l’interaction sociale et l’autonomie, et en favorisant l’acquisition d’aptitudes d’adaptation et de compétences de vie nécessaires.

«Notre objectif est de progresser», dit-elle. «D’aller de l’avant au regard de leurs objectifs et de l’évolution de leur autonomie.»

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